L'avis du spécialiste tennistique et coach français Patrick Mouratoglou concernant la compétition lancée à Londres, aujourd'hui. Le grand favori? Andy Murray qui s'est distingué à plusieurs reprises, cette année, devant son public.

Andy Murray peut-il devenir le grand homme de la deuxième partie de saison en gagnant le Masters, après sa victoire aux JO et à l'US Open ? Ce qui est certain, c'est qu'il a passé un cap. On a beaucoup parlé du Big Four, ensuite on a parlé du Big Three parce qu'on trouvait que Murray n'était pas au niveau. Aujourd'hui, ce cap est franchi. On doit l'imaginer comme potentiel vainqueur dans tous les tournois du Grand Chelem. Et donc, du Masters.

Jusqu'à présent Andy Murray était très respecté des trois autres car il était capable de les battre. Il était craint et ils savaient tous qu'il avait ce potentiel. Maintenant entre être finaliste de Grand Chelem et vainqueur, il y a une différence monumentale, qui tient dans cette capacité à se transcender dans les moments majeurs, dans les tournois majeurs et dans les finales majeures. C'est la différence entre les grands champions et les autres. Il n'en était pas un, il l'est devenu.

A l'orée du dernier tournoi de la saison, il faut relever que le jeu de Murray est très adapté à l'indoor. C'est un joueur qui sert et retourne très bien. Il aime quand le jeu est rapide, engagé et que la balle vient à lui. Le gazon lui va parfaitement, donc l'indoor est aussi un régal à ses yeux. Lors de ce Masters, Nadal n'est pas là. Federer se pose beaucoup de questions et s'annonce fatigué. Le seul vrai opposant semble être Djokovic. Mais le Serbe, comme Murray, sera aussi très fatigué car ils ont eu un été très fourni.

Au Masters, Murray est celui, à Londres, donc il aura à coeur de bien faire. Compte-tenu de sa dynamique actuelle, de sa présence à domicile et de son envie de très envie de bien faire devant son public, il peut être considéré comme le favori. Il finirait en trombe en remportant ce tournoi et cela lancerait merveilleusement bien sa saison 2013.

P.Mouratoglou via Eurosport