Consultant tennistique et célèbre coach français, Patrick Mouratoglou décrypte l'effet Lendl sur le champion britannique Andy Murray qui, cette année, éclate au plus haut niveau de la scène internationale grâce à deux victoires mémorables: les J-O et l'Us Open.
Un ensemble d'éléments ont permis à Andy Murray de remporter son premier Grand Chelem à l'US Open. Après avoir échoué quatre fois en finale de Grand Chelem, il était très proche d'en gagner un, mais il lui manquait une étape supplémentaire qu'il a enfin réussie à franchir. Il l'a réussi en grande partie grâce à Ivan Lendl.
Son travail avec son entraîneur a été productif sur divers aspects. Tout d'abord, son jeu a évolué : on pouvait remarquer les années précédentes que c'était un joueur qui manquait beaucoup d'intentions de jeu, qui laissait beaucoup les adversaires prendre l'initiative et qui aimait bien les contrer. Mais pour gagner un tournoi du Grand Chelem, il faut aller chercher le titre, gagner le match, prendre les devants et c'est ce qui lui manquait.
Depuis quelques mois, on a vu une évolution dans son jeu. Murray prend le jeu à son compte, utilise plus son coup droit pour tourner autour du revers et vraiment diriger le jeu, il est aussi plus agressif en retour de service. Et puis, il fait mois de balles neutres. A chaque fois qu'il frappe une balle, il a une vraie intention alors qu'avant ça lui arrivait souvent de laisser l'autre s'avancer dans le court.