Extrait d'Interview
3 Septembre




Q: Peux-tu évaluer ton match
ND: C'est toujours difficile de savoir à quoi s'attendre lorsqu'on joue contre quelqu'un qu'on ne connait pas. Je n'avais jamais vu aucun de ses matchs. Je n'étais pas familiarisé à son jeu. Alors je ne savais pas à quoi m'attendre.
Je savais qu'il avait un gros service, et qu'il était gaucher. Mais je ne l'avais jamais regarder jouer. Alors, c'est toujours dangereux dans ces circonstances. C'est pourquoi je devais rester concentré pour lire son jeu et être capable de connaitre ses points forts et points faibles.
C'est ce que j'ai fait. Je pense que ca a été très important de se procurer un break relativement tôt dans le 1e set. Il servait à quelques 130 ou 140 miles durant le match. Il n'a pas loupé un seul service. Il s'appuyait sur chacune de ses balles. Je savais qu'il allait être agressif et ne pas se lancer dans des échanges de fond de court parce que c'est là que j'avais plus de chances que lui.

Q: Lorsque tu étais enfant, il n'y avait pas beaucoup de joueurs serbes sur la scène internationale de tennis. Tu as gagné un Grand Chelem et pleins d'autres tournois. Que penserait le jeune Novak Djokovic de l'athlète international que tu es aujourd'hui?
ND: C'est certainement un avantage d'avoir des joueurs comme moi, Ana, Jelena, Viktor, Janko, dans le top du tennis mondial. Les jeunes peuvent se réferer à quelqu'un et choisir des modèles à suivre dans l'espoir de devenir joueur de tennis professionnel.
Je pense que la Serbe est devenu un pays fan de tennis, depuis ces 3 dernières années, au regard des résultats que nous avons atteints. Et, comme je l'ai déjà dit, le tennis n'est pas une tradition dans notre pays, mais c'est un sport qu'on pratique plutôt à l'échelle nationale. Aujourd'hui, on est passé à l'échelle internationale.

Q: Il y a deux ans, tu étais très spontané en ce qui concerne les imitations. Ca venait du fond du coeur. L'année dernière, il a semblé que tu essayais de te contrôler pour ne plus le faire. Est-ce qu'en y repensant tu trouves que tu ne t'es pas permis de révéler ta vraie personnalité?
ND: Toute notre vie, on apprend des choses. C'est ce que je pense à chaque fois que j'entre sur un court pour m'entrainer ou lorsque je joue un match officiel ou lorsque je voyage. On ne fait qu'apprendre et essayer de s'améliorer en engrangeant le plus d'informations possibles afin de pouvoir se construire et devenir un adulte, avec sa propre personnalité.
J'ai une personnalité différentes des autres. J'en suis conscient. Je fais des imitations, et je suis très heureux que les gens, ici à New York, l'ai bien accepté. C'était très drôle.
L'année dernière, je m'étais promis de ne plus recommencer. Je n'avais plus d'idées. Je n'étais pas prêt, je crois. Mais je prends toujours autant de plaisir. Mais j'ai eu des périodes difficiles. Il y avait beaucoup d'attentes sur mes épaules, ce qui est normal lorsqu'on atteint le top des joueurs. On s'attend toujours à ce que joue bien et que j'atteigne les phases finales des Grand Chelems, dans chaque match que je dispute. C'est quelque chose que Roger Federer, Nadal et quelques autres joueurs connaissent et doivent affronter chaque année. Ils s'en sortent merveilleusement bien. Ils sont l'exemple même d'un joueur de tennis capable de supporter la pression de la meilleure des manières possibles.

Q: Tu as eu de bons résultats cet été. Tu penses que tu es prêt mentallement, physiquement...
ND: Physiquement, je me sens bien. Je suis prêt. Je suis confiant sur le court. Mentallement, je suis motivé et j'ai la volonté de progresser. J'ai très envie de bien jouer et de gagner des matchs. Je pense que ca se voit sur le court. J'essaye d'atteindre mes limites. Parfois, je suis perfectionniste. J'aimerais toujours pouvoir faire bien. J'essaye toujours de me donner à 100%. C'est ce que j'attends de moi, en tout premier lieu, et pour les matchs à venir. En espérant que je puisse faire aussi bien que les années précédentes.