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1 mars 2009 7 01 /03 /mars /2009 20:55

 

(...)

 

La première question est aussi inévitable que la chaleur de son accueil et il répond :
"Je me sens un peu fatigué, mais seulement dans l’épaule à cause de l’entrainement. Le genou va parfaitement bien."

Puis, savoir comment il appréhende la saison prochaine, sa 7e sur le circuit, en ayant été propulsé sur la scène dès l’âge de 15 ans, à Monte Carlo, en 2003 ? "Bien sur, comme tout le monde, je vais être un peu tendu, mais après quelques matchs, tu trouves ton rythme et commence à jouer à ton niveau habituel ", dit-il. «"Est-ce que je crains quelque chose en particulier ? Je ne pense pas que craindre soit le mot juste. Peut-être que j’appréhende un peu parce que, quand je me rends sur un court, que ce soit à la finale de Wimbledon où au premier tour d’Umag, je sais que je peux perdre mais également que j’ai une grande chance de gagner. A la finale de Wimbledon, cette année, il y avait un risque pour que je perdre, mais je ne craignais pas de perdre."

Rafael n’a pas mis longtemps à se mettre dans le bain et aller jusqu’au bout de ses matchs en 2008 et ce durant toute une année. Bien qu’il admette qu’avoir surmonter les épreuves d’endurance durant la saison sur terre battue et avoir gagner durement sa finale, à Roland Garros, 4 années d’affilées, fut un vrai régal, son succès à Wimbledon, sur herbe, contre quelqu’un qui voulait poser sa 6e victoire sur le terrain, Roger Federer, lui a procurer une émotion particulière qui ne peut être égalée. Nadal menait 2 sets à rien, a perdu le 3e set interrompu par la pluie, au tie break et après avoir eu 2 balles de match durant le 4e set, s’est fait corriger.

 

"Je continuais à y croire ", dit Nadal, bien que l’attitude de son entourage laissaient clairement entrevoir qu’ils n’étaient pas si sereins. "Je savais que j’étais au plus proche de la défaite que quelques minutes auparavant,mais j’étais également proche de la victoire, alors j’ai continué à positiver.Je savais que c’était important, pour moi, de garder mon service durant les 3 premiers jeux. Si j’avais une occasion sur son service, cela aurait été parfait mais j’avais besoin d’aller jusqu’à 3-3, au moins, parce que je savais que, s’il gagnait le 3e et 4e sets, il allait me pousser à bout dans le 5e. Je ne pensais qu’à tenir mon service et, il s’est avéré qu’il à mieux servi que moi durant le 5e, mais je lui ai lfait sentir que j’étais toujours bien présent. Si j’allais jusqu’à 4-4, 5-5, alors la pression était la même pour nous deux, non ?"


Nadal n’a jamais douté. "C’est stupide d’être négatif, " dit-il. "Si tu rêves de gagner Roland Garros, ou de gagner Wimbledon, pourquoi être négatif ? Tout le monde dit que le style de jeu sur herbe n’est pas pour Rafa. Quand je suis arrivé à Roland Garros, cette année, j’avais gagné 3 titres sur terre battue alors j’étais favori, Federer gagne Estoril, va jusqu’en final de Monte Carlo et Hambourg, il est favori ; Djokovic gagne Rome et va jusqu’en demi-finale de Monte Carlo et Hambourg, alors il est favori aussi!


Sur Terre battue, je connais la tactique, ca se joue là [ il place son bras sur la droite ], ici [ il le place à gauche], et ca peut aller jusqu’à là [ nous ne révèlerons pas ce coup là !]. Qui est numéro 1, No 5, No 10, No 30 sur herbe ? Sur herbe, il n’y a pas autant de marge de sécurité. Deux bons retours, et tu te retrouves avec des balles de break, et le match se joue là.

L’année dernière, j’avais un tableau terrible, Mady fish au 1e tour, Robin Soderling [ un match qui s’est joué en 5 jours ] Mikhail Youzhny, Tomas Berdych, Djokovic et j’ai perdu la final contre Federer, en ayant été à deux doigts de la victoire.


Peut-être que la chance de ma vie venait de s’envoler, alors oui, j’ai pleurer, pendant près d’une heure. Je ne pleure que pour des circonstances spéciales… y'a pas de mal à cela, si ? Cette année, j’ai joué le Queen’s juste pour m’amuse – une première victoire, puis deux, tout allait bien – et puis j’ai gagné le titre [ en admettant que la finale contre Djokovic n’était pas pour rire du tout ], alors, à la place de n’avoir aucune préparation, je me suis bien préparé. Je me sentais bien. J’étais le favori. C’est différent. Gagner, cette fois-ci, je vous le dis, ca a été très spécial."


Nadal, après cette victoire et beaucoup d’autres, s’est emparé de la première place au dépend de Federer, après 231 semaines de règne. Cela a, de toutes évidence, changer ses rapports avec le Suisse. "Croyez-moi, rien n’a changé" dit-il. "J’étais très content d’être numéro 2, and je suis très content d’être numéro 1 maintenant, mais nos rapports sont les mêmes. J’ai remporté beaucoup de titres cette année, alors je devrais changer mes rapports avec lui parce que je suis numéro 1 ? C’est stupide…"

Etre numéro 1 au début de l’année ajoutera un peu plus de pression et les commerages disent que, le style de Nadal, l’honnêteté concernant ses conditions physiques, la dureté de ses déplacements, le condamne à être rattrapé plus tôt que prévu. "Vous vous souvenez de moi à 16 ans ?" demande t’il. " On disait la même chose. Maintenant j’en ai 22, et tout va très bien. Je respecte les opinions, mais parfois, les gens parlent sans penser. Ils disent que ma carrière va être courte, mais je suis là depuis 7 ans. Si j’arrête à 25 alors ca en fera 10. Mais, vous savez, à me regarder jouer, au jour d’aujourd’hui, comparé à ce que je faisais il y a 3 ans, je cours beaucoup moins parce que je joue bien plus dans le terrain et que j’ai amélioré mes coups.


La fin de ma carrière pourrait être due à des problèmes physiques, mais je pense que cela ne viendra que lorsque je n’aurais plus d’espoir d’améliorer mon tennis, quand la motivation de gagner des titres – et pas seulement des grands chelems- sera partie. Si je suis 20e mondial et toujours satisfait de mon jeu, alors je continuerai à jouer. Mais jouer 8 années de plus avec ce calendrier, je vous le dis, c’est impossible."

Après cela, il est retourné s’entraîner pendant quelques heures de plus, puis rejoindre sa famille pour un diné de Noël à Majorque, là où il participera au repas de fin d’année, ouvrira ses cadeaux, et retourna dans la maison de ses parents, le jour de Noël.

Des gambas seront au menu, a-t-il dit. Puis il m’a serré la main, et rappelez-vous de cela, durant l’interview la question lui a été posé de savoir comment il aimerait que l’on se souvienne de lui. Sa réponse fut : "comme quelqu'un de bien... oui, comme quelqu'un de bien, rien de plus."

 



Neil HARMAN, pour The Times Online, traduction Ev.THIEL

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1 janvier 2009 4 01 /01 /janvier /2009 21:00
Manacor, en Espagne. 37 000 habitants, 2e ville la plus importante de l'île de Majorque après Palme. Au centre de tennis, sur les courts de terre battue, un champion s'entraîne...

Rafael Nadal.

Entré sur le circuit professionel à l'âge de 15 ans, le majorquin a toujours eu une longueur d'avance sur ses adversaires. Déjà chez les juniors, Rafael Nadal remportait des compétitions qui l'opposaient à des joueurs de deux ans ses aînés pour s'imposer comme le détenteur du record de titres chez les 5-18 ans.

Son secret?

Une volonté redoutable et des nerfs d'acier.

Car combien auraient tremblés lorsqu'en 2005, à 19 ans, sur le Court Central de Roland Garros, face à des milliers de spectateurs, il fallait empoigner sa raquette et servir pour le gain de la finale?

Pas Rafa...

A 19 ans, pour la première fois de sa carrière,  l'Espagnol Rafael Nadal s'impose à Roland Garros, après être venu à bout de plusieurs grands noms du tennis international: Juan Carlos Ferrero, Richard Gasquet, , David Ferrer, ou encore Roger Federer...

Le voir évoluer laisse ses adversaires perplexe: Qui est ce jeune audacieux qui débarque sur les courts avec ses cheveux longs et ses tenues étranges? Va t'il durer?

Très vite, l'étiquette est collée. Celui qu'on surnomme : "le cowboy de la raquette" monopolise l'attention, la presse traque le personnage. Qui est Nadal? Quelle est sa vraie nature?

L'Espagnol dérange, bouscule les habitudes, fait trembler les protocolaires du tennis... Avant chaque match, Rafael se concentre, sautille, trépigne comme un boxer avant de monter sur le ring.... "C'est pour intimider ses adversaires!" diront les mauvaises langues. Certains aiment son coté guerrier, d'autres le détestent, mais personne ne reste indifférent.

Bien campé sur sa ligne de fond de court, le petit prince du tennis regorge de ressources en offrant une palette impressionante de coups précis et puissants. Il se donne sur chaque balle qu'il sait manier avec feeling et intelligence. "Chaque coup est important", confie t'il souvent. "J'essaie toujours de donner le meilleur de moi-même."

Car Rafael Nadal, c'est avant tout une générosité énorme qui le mène jusqu'au bout de ses matchs. A force d'entraînement, et de volonté, celui qu'on considérait trop souvent comme: "un joueur qui remporte ses victoires au physique", a su prouver qu'il est bien plus que cela, en perfectionnant son tennis, année après année.

Le Roi de la terre battue puise jusqu'au fond de lui-même pour se diversifier et ne plus se cantonner à une seule surface. Tout au long de l'année, Rafael Nadal multiplie les performances et inscrit son nom au palmarès des champions de l'histoire du tennis.

"Il est unique, confie Roger Federer "Son revers et son coup droit de fond de court sont deux des coups les plus incroyables du tennis actuel. Les meilleurs. Simplement, j’aime sa façon de jouer. Il est comme Lleyton Hewitt. J’aimais le voir jouer. Il use les gens sur le court, on l’attaque de partout, il répond avec un passing. C’est intriguant de voir quelqu’un jouer comme ça.".

Fin tacticien, l'Espagnol se promène sur les plus grands tournois du monde, offrant, à chaque instant, la perspective d'un tennis toujours plus poussé, travaillé, et amélioré, de la première seconde d'un match, jusqu'à la dernière. Quelque soit le score, Rafael Nadal ne relâche jamais l'effort."Au tennis, la meilleure solution à un problème est de se battre", dit-il, "de bouger, de courir et de contrôler sa nervosité."

Peut-être est-ce là, la clé de son succès... Car peut-être fallait-il cela, pour devenir le seul joueur à avoir atteint les demi-finales de chaque Grand Chelem, Masters Series, Masters, J-O et Coupe Davis...peut-être fallait-il cela pour détenir le record de 81 victoires consécutives sur terre battue... peut-être fallait-il cela pour se hisser jusqu'au rang des meilleurs et devenir le numéro 1 mondial, à seulement 22 ans.

Alors, à le voir mettre tant de passion à l'ouvrage, on pouvait se poser la question de savoir si le "Taureau de Manacor" n'allait pas atteindre ses propres limites, et s'exténuer dans l'arène. Mais, en définitive, ceux qui le pensaient sont encore loin du compte, car quatre Roland Garros et un Wimbledon plus tard, Rafa est toujours là...

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24 décembre 2008 3 24 /12 /décembre /2008 20:53

Pour tous les fans de tennis, l'année 2008 est devenue celle de tous les changements. Qui aurait cru qu'après 4 ans de règne incontesté, le grand Roger Federer perdrait sa courrone pour la déposer aux pieds d'un Rafael Nadal au sommet de son art? Qui aurait cru que le jeune Juan Martin Del Potro, dont le nom restait encore inconnu en début de saison, ferait son entrée fulgurante dans le top 10 tandis que son compatriote, le solide Nalbandian se verrait repoussé à la 11e place après 5 années de présence?

Tout a commencé à l'Open d'Australie, le 14 janvier 2008. Comme vainqueur, on ne donnait qu'un nom: Roger Federer. Gagnant du titre en 2007, 2006 et 2004, l'homme de tout les records paraissait invincible et réitérer une année de suite semblait totalement à sa portée. Il y avait bien Rafael Nadal pour espérer lui faire un peu d'ombre, seulement voilà: en dehors de sa surface de prédilection, la Terre Battue, on voyait mal le petit prodige Espagnol venir troubler la suprématie ultime du Maître Federer...

Habitué aux finales entre ces deux grands, on avait tendance à en oublier plus d'uns, et particulièrement le Serbe, Novak Djokovic, qui avançait progressivement dans l'ombre superbe de ces deux monstres du tennis international. Propulsé dans le top 10 en 2007, Novak a toujours impressionné par sa dextérité, sa précision et son talent. Mais le joueur, arrogant par moments, hilarant par d'autres, semblait alors bien incapable de pouvoir tenir la distance, lui que la jeunesse et les fautes d'irrégularités compromettaient aux yeux de chacun. Mais le résultat fut là: en demi-Finale contre le grand Roger, 3 sets, 7-5 6-3 7-6, et Novak réalise un exploit.

Et puis, il y en avait un autre que l'on attendait pas, Jo-Wilfried Tsonga, un Francais classé 43e, à la carrure imposante mais au physique trop fragile, qu'un Rafael Nadal n'aura pourtant pas su faire trembler. 3 petits sets, 6-2 6-3 6-2, et exit l'Espagnol. " C'était comme une avalanche", dira t'il. Triste mine pour les favoris, le ciel de Melbourne ne leur était pas favorable.

Une première entrée en matière inespérée pour un tournoi tant convoité, et Novak Djokovic remporte son premier titre en Grand Chelem. Les plus orgueuilleux diront qu'ils s'y attendaient, mais personne n'aurait parié sur une telle issue.

Et que dire de la suite?

Pour sa première participation au tournoi international de Marseille, le britannique Andy Murray s'empare du titre avec classe, 6-3 6-4, face à Mario Ancic. Sa victoire passe pratiquement inaperçue aux yeux de tous, car le jeune joueur, classé 11e, se fait très vite voler la vedette par une nouvelle qui secoue le monde du tennis: Roger Federer souffre de la mononucléose et son début de saison est mis en suspend.

Décidément, on pouvait se demander ce qui ne tournait pas rond à cet instant, et si les Dieux du Tennis n'avaient pas décidé de s'adonner à quelques facéties. Il fallait que cela cesse.

Mais à Rotterdam, re-belote. Point de Roger Federer pour inquiéter  Rafael Nadal, mais quelques très bon joueurs sur dur tels que Feliciano Lopez, Andy Murray, Robin Soderling ou Nikolay Davydenko. Pourtant, aucun d'entre eux n'aura le privilège de soulever le trophée. Mais à la place, encore un français, Mickael Llodra, alors 60e mondial.

2008 devait être l'époque des outsiders, ceux dont la destinée se retrouvait soudainement chamboulée. Pour Roger Federer, le cauchemard continuait:

A Dubaï, le tenant du titre s'écroule au 1e tour face à Andy Murray, 6-7(6) 6-3 6-4, et cède son trophée à Andy Roddick. Finale de gros serveurs qui oppose la star américaine à Féliciano Lopez et déjà 2e victoire d'Andy depuis le début de saison.

Pour le duo infernal, Federer / Nadal, rien ne semblait tourner rond. D'un côté, on attendait avec impatience le lancement des hostilités, et de l'autre, on le redoutait...

Et puis vint le temps des Masters Series. Premier grand rendez-vous pris à Indian Wells. Cette année, Roger Federer se frayait un chemin jusqu'aux demi-finales. Mais dans son tennis se lisaient les troubles de quelques doutes trop lourd... Etait-il réellement débarassé de cette vilaine maladie? Pouvait-il remporter le titre? Ce jour là, Mardy Fish possédait la réponse, en deux sets, 6-3 6-2. Roger Federer s'en allait la tête basse, tandis que Novak Djokovic la redressait fièrement et remportait ses demi-finales face à son grand rival, Rafael Nadal, 6-3 6-2, puis la Finale, 6-2 5-7 6-3. 3e titre en Masters series pour le jeune joueur aux dents longues qui se propulsait, alors, au premier plan de la scène internationale.

Suite à ces résultats, on pouvait penser que les troubles du début de saison n'étaient que passagés et qu'après tout, 2008 s'annonçait brillant pour le Serbe qui entrait en matière avec fougue et détermination. Mais il n'en était rien, le sort réservait encore bien des surprises.

A Miami, quelques jours plus tard, Novak se faisait sortir dès le premier tour par Kevin Anderson, 122 mondial, dont on entendra plus parler durant tout le reste de la saison. Et puis vint le tour de Roger Federer qui tombe en quart de Finale. 2008 boudait une nouvelle fois ses champions de la veille. Heureusement pour Davydenko, le Russe aux prestations ponctuelles, la victoire sonnait en son nom, et c'est face à un Rafael Nadal en forme qu'il soulevait son 2e trophée ATP Master.

Malgré quelques défaites amères, il était difficile de ne pas remarquer les progrès de l'Espagnol. Ceux qui l'annoncaient vaincu se trompaient lourdement et il fallait attendre la saison sur terre battue afin d'avoir une si belle démonstration de tennis que les annals de Roland Garros et de Wimbledon s'en trouvent marquées à jamais.

Les tournois de Monte Carlo, de Barcelone, d'Hambourg défilaient sous l'effigie du Taureau de Manacor que rien ne pouvait arrêter. Sauf un autre Espagnol, Juan Carlos Ferrero, à Rome, dès le premier tour. Les uns remetteront cela sur le compte de la fatigue, les autres sur celui de la malchance, mais de tous les joueurs présents, Novak Djokovic ne s'en plaindra jamais. Après avoir  bataillé pour arriver en finale, le Serbe remporte la victoire face à Stanislas Wawrinka, 4-6 6-3 6-3.

Non seulement avait-il débuté la saison sur dur d'une manière remarquable, mais en plus savait-il mener rudement son jeu sur terre battue. Le jeune champion montrait des capacités dignes d'un très grand.

De son côté, Roger Federer menait sa barque et entamait enfin sa saison en s'emparant du trophée d'Estoril face à Nikolay Davydenko. Une première victoire sur un abandon n'avait rien de très glorifiant pour le premier mondial, mais on le nommait tout de même dans les favoris pour Roland Garros.

La suite, tout le monde la connait. Enfin les titans se retrouvaient opposés sur le mythique Court Central de Roland Garros pour la 3e fois de leurs carrières. Cette finale, tant attendue faisait frisonner le monde entier. Rafael Nadal pouvait-il réaliser le quadruplé? Roger Federer pouvait-il enfin remporter ce trophée qu'il désire tant? Les dès étaient jetés.

Mais que pouvait Roger Federer face à Rafael Nadal, ce jour là? 6-1 6-3 6-0 et le trophée retournait en Espagne. Rafael gagnait la partie et continuait à régner sur ses terres, en maître incontesté. Son assurance et sa domination lui permettaient dorénavant d'entrevoir de nouveaux horizons: pourquoi ne pas aller chatouiller le grand Roger sur son propre terrain?

05 Juillet 2008, Wimbledon. Après avoir remporté chacun un International series 2 sur herbe, les deux rivaux se retrouvent de nouveau face à face, pour le 3e grand rendez-vous de l'année. L'histoire du tennis allait être écrite avec l'art et la manière. Après 4h40, 5 sets et 3 interruptions dues à la pluie, Rafael Nadal vient, une fois de plus, à bout de Roger Federer. "C'est le désastre" résumera le perdant; "C'est un rêve" dira le vainqueur. L'un rajoute un trophée à sa collection, l'autre une défaite des plus terribles.

Parmi les tumultes de cette victoire,  il y avait, dans le lot, un jeune joueur dont le nom commencait à se faire entendre: Juan Martin del Potro. Une stature de géant, un service-canon, une tenacité remarquable. L'Argentin de 19 ans, avide de victoires, avait encore tout à prouver.

Quelques semaines plus tard, il remportait le tournoi de Stuttgart, puis celui de Kitzhbüel, en Autriche tandis que, dans la foulée, Rafael Nadal s'emparait du Master de Toronto, disputé sur dur, face à Nikolas Kieffer. Le talentueux Andy Murray gagnait son premier titre en Master à Cincinnati, face à Novak Djokovic. Pour Roger Federer, le vent semblait avoir définitivement tourné mais son cap restait solidement fixé sur l'US Open.

De ces jeunes joueurs qui se révélaient, tous rêvaient de remporter le dernier Grand Chelem de la saison, et les prétendants au titre étaient nombreux. Juan Martin Del Potro rajoutait 2 autres victoires, à Los Angeles puis à Washington et Rafael Nadal s'emparait de l'or aux JO de Pékin. Roger Federer se refaisait une santée en gagnant le double au coté de Stanislas Wawrinka. Le quadruple tenant du titre était-il de retour?

Sur les courts de Flushing meadows, après avoir éliminé Novak Djokovic, 6-3 5-7 7-5 6-2, Roger Federer se retrouvait opposé à Andy Murray, le britannique dont on avait senti les belles capacités et qui, pour atteindre la finale, avait du batailler contre Stanislas Wawrinka, Juan Martin del Potro et Rafael Nadal. Belle revanche sur les JO de Pékin durant lesquels Andy avait été inexistant.

Après 3 sets, 6-2 7-5 6-2, le Roi Roger Federer était de retour et remportait son 13e titre en Grand Chelem. On ne pouvait pas plus heureux que Roger, ce jour là, qui renouait enfin avec la victoire. "Je ne vais pas m'arréter à 13" déclara t'il juste après sa victoire, et le stadium d'Arthur Ashe acclama ses paroles pour l'y encourager.

Mais la victoire ne venait-elle pas trop tard, et Roger Federer ne devait-il pas céder sa place de numéro 1 au jeune Rafael Nadal qui la convoitait depuis plus de 3 ans? Roger payait là une note salée d'un début de saison catastrophique pour un joueur habitué aux victoires. Désormais, la scène du tennis international avait un nouveau représentant en la personne de Rafael Nadal et l'enjeu était maintenant d'y rester le plus longtemps possible.

Du côté français, de belles prestations allaient se jouer, que ce soit pour Gilles Simon, vainqueur à Indianapolis puis à Bukarest, en Roumanie, ou pour Jo-Wilfried Tsonga, qui prenait sa revanche sur Novak Djokovic, à Bangkok en remportant le tournoi en deux sets, 7-6, 6-4. Il fallait dorénavant les avoir bien à l'oeil. Du côtés des habitués, David Nalbandian, très productif sur les tournois Indoors de fin d'année, s'octroyait une belle victoire au tournoi de Stockolm face à Robin Soderling, tandis qu'Andy Roddick brillait à Pékin.

Pour l'un des derniers Masters de l'année, à Madrid, les jeux étaient donc loin d'être faits et les demi-finales offraient une issue particulière pour ces jeunes venues avides de victoires : Rafael Nadal chutait face à Gilles Simon , 3-6, 7-5, 7-6 tandis que Roger Federer s'inclinait face à Andy Murray, 3-6 6-3 7-5. N'y avait-il pas de meilleure récompense pour Andy que de gagner son 2e titre en Master dans la même année? Le britannique ne se voyait pas arrêter là.

Une semaine plus tard, pendant que Roger gagnait à Bâle et que Soderling s'octroyait Lyon, Andy Murray, lui, rechaussait ses baskets sur les courts de  St Petersburg pour tenter d'effectuer le doublé. Vainqueur, l'année précédente, face à Fernando Verdasco qu'il passa sans problème cette année, Andy se retrouvait opposé, à la grande surprise de tous, à Andrey Golubev, issu des qualifications et tombeur du grand Marat Safin. La victoire s'avérait simple pour le britannique qui ne fit pas les choses à moitié, 6-1 6-1 et un nouveau trophée en poche.

Enfin, le dernier Master de la saison arrivait à grand pas et les doutes ne cessaient de grandir. Il y en avait des noms à citer pour la place de vainqueur! Le tenant du titre, David Nalbandian faisait belle impression tandis que les Français Tsonga, Simon, Monfils poussaient jusqu'en huitième de finale. Les quarts de finale offraient un plateau alléchant, opposant les hommes forts du moment, mais voila... une saison trop chargée devait avoir raison des meilleurs et Juan Martin del Potro atteint au pied, Rafael Nadal blessé au genou et Roger Federer souffrant du dos, se retirèrent prématurément de la compétition. La finale avait une saveur amère pour les fans de tennis, même si elle s'annonçait palpitante: Jo Wilfried Tsonga contre David Nalbandian. Première victoire en Master pour Jo qui avait si bien débuté la saison et grosse déception pour David Nalbandian qui rêvait d'effectuer le doublé.

Pour la majorité des joueurs, la saison 2008 s'arrêtait enfin avec son lot de jolies surprises, et son lot de vilaines déceptions. Mais pour les meilleurs, il fallait encore s'affronter à Shanghai, lors de la Masters Cup. Malgré l'absence de Rafael Nadal et les performances mitigées de Roger Federer et de Juan Martin del Potro affectés par leurs blessures, la courronne souriait à Novak Djokovic et Nikolay Davydenko, tombeurs respectifs de Gilles Simon et Andy Murray. Pour le Serbe, rien ne valait mieux que de commencer la saison par une victoire et de la terminer par une victoire. Après un match brillant et toute son habileté retrouvée, Novak Djokovic se voyait sacré Maître des Maîtres sur le court Central de Shanghai, 6-1, 7-5.

Pour les autres, cela n'était que partie remise, et tous se sont fait la promesse de revenir l'année prochaine, plus forts et plus redoutables que ce qu'ils ne l'ont jamais été.

Alors, quel bilan peut-on faire de cette saison 2008, si ce n'est celui de ne jamais se fier à ses propres convictions? Roger Federer n'était finalement pas invincible et Rafael Nadal n'était pas au bout de ses capacités. Derrière eux se profilent des joueurs à la volonté de fer et aux capacités énormes qui se sont révélées tout au long de l'année. Qui peut donc prédire, avec certitude, ce que nous réserve l'année 2009?

Mieux vaut rester sur ses réserves et souhaiter que cette nouvelle année soit aussi riche en rebondissements et en émotion, dans des matchs tout aussi passionnés que ceux auxquels nous avons eu le bonheur d'assister, lors de cette mémorable année 2008.



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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 21:01
Un nom brille dans l'histoire du tennis mondial. Qu'on l'entende ou le lise, les mots qui y sont associés restent les mêmes:

-3 victoires à l'Open d'Australie
- 5 victoires consécutives à Wimbledon
-5 victoires consécutives à l'US Open
-3 finales à Roland Garros
-56 titres en simple
-237 semaines en tête du classement ATP


Roger Federer... Une fluidité extraordinaire, un geste parfait, une constance remarquable, et un mental d'acier. Sur les cours, Roger se démarque. Son aisance déconcerte, sa précision assome, sa détermination laisse pantois.

Fair-play jusqu'au bout de la raquette, le King of Tennis survole ses adversaires, aussi bien sur dur que sur gazon, et ce, tout au long de la saison.

Malgré cela, Roger reste modeste : "J'ai simplement eu de bons entraineurs", déclare t'il avec le sourire," je ne suis pas invincible".

Mais après un tel palmarès, qui aura pu douter?

A son égard, les éloges fusent: "Il est plus complet que Sampras", confie l'ancien joueur, Tim Henman. "Sampras avait un meilleur service, mais, à l'époque, il était plus facile de jouer un jeu agressif. Aujourd'hui, Federer est très efficace parce que son jeu est diversifié."

Rien ne semblait pouvoir stopper l'hégémonie du champion. Confiant en son tennis, Roger Federer gardait un seul objectif en tête: battre le record de Pete Sampras.

Et pourtant...

Début 2008, tenant du titre, Federer se fait sortir de l'Open d'Australie par Novak Djokovic. Affaibli par la mononucléose, le Suisse n'est plus que l'ombre de lui-même. Lors du tournoi suivant, à Dubaï, au premier tour, Andy Murray dispose de Roger en 3 sets. "J'ai manqué des coups droits qui sortaient de deux ou trois mètres, c'est terrible." raconte t'il à la presse.

Tout au long de la saison, le Suisse inquiète. Son tennis est incertain, et, même sur les courts, le grand Roger Federer semble soucieux. Malgré deux victoires, l'une à l'Open d'Estoril en Espagne, et l'autre à l'Open de Halle, en Allemagne, il ne parvient pas à rassurer.... La presse s'interroge : En a t'il bien fini avec la mononucléose? Roger, lui, affirme que tout va pour le mieux :" Ce n'est pas moi qui joue moins bien, ce sont les autres qui jouent mieux! ".

Arrive son tournoi favori: Wimbledon. Roger l'a toujours dit, Wimbledon, c'est son jardin. Les attentes sont énormes aux vues de son parcours en début de saison. Le quintuple tenant du titre a de quoi s'en faire, il affronte un Rafael Nadal en pleine ascension, et assoiffé de prendre sa revanche sur l'année précédante.



5 sets: 6-4, 6-4, 6-7, 6-7, 9-7 ...Et le Maître s'incline au bout de 4h48 de match d'une intensité rare."C'est un désastre" confie le grand perdant, "Le match est fini, je suis déçu, je suis cassé. C'était sans doute un très beau match à voir. Mais là... Il faut laisser un peu de temps et essayer de recommencer à bien jouer dans le futur." Ce jour là, Federer perd sa couronne, et sa place de numéro 1.

Mais pour Roger, le futur ne se fait pas attendre bien longtemps. Quelques semaines plus tard, à l'US Open, l'ex numéro 1 mondial rejoint Andy Murray en Finale. Le score est sans appel pour l'écossais: 6-2, 7-5, 6-2. "Rebondir si vite est le meilleur scénario pour moi", dit Roger qui devient le seul joueur de l'Histoire à gagner deux Grands Chelems différents, 5 fois d'affilés (Us Open et Wimbledon). "Je suis fier de ce que j'ai accompli", ajoute t'il. "Personne ne l'a jamais fait. C'est incroyable. Je me disais que ce n'était faisable qu'à Wimbledon, alors avoir refait ça à l'US Open, c'est fantastique. Cette victoire à une saveur spéciale".


Belle preuve de combativité pour un Champion que les mauvaises langues condamnaient déjà. Au delà de ses lourdes défaites, Roger Federer a su redresser la tête et garder en vue la saison 2009, durant laquelle il compte bien reprendre sa place de numéro 1.

Mais, coincé entre deux jeunes joueurs aux dents longues (Nadal et Djokovic), le Suisse a de quoi rester sur ses gardes. "On ne peut pas toujours être au top", dit-il lors de ses défaites. Peut-on vraiment lui en vouloir après 4 années extraordinaires, passées à pratiquer son meilleur tennis?


Allez, Roger, encore un petit effort pour atteindre le record de Pete Sampras (14 victoires en Grand Chelem)...Quant à celui de nous faire rêver, l'objectif est, d'ores et déjà, atteint.


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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 20:57
Bercy, 2008

Sur le central, plongé dans une semi-obscurité, le public de Bercy attend.Sous les feux des lasers qui illuminent le court au rythme d'une musique endiablée, le décompte se fait.

Les projecteurs qui s'allument déclenchent un tonnerre d'applaudissement. Plus que 5 secondes avant l'entrée des joueurs... plus que 5 secondes avant que les spectateurs puissent, enfin, acclamer leurs idoles.

L'impatience est à sa comble, la tension est palpable des loges jusqu'aux gradins, 4...3...2...1...0
 
C'est alors que, dans la lumière vive du projecteur se profile une ombre élancée au visage recouvert d'un masque de justicier. "Une autre animation?" se demandent les enfants débordants d'enthousiasme.

Avec ses raquettes sur le dos, l'homme au masque se dirige tranquillement vers sa chaise, en saluant le public d'une main chaleureuse. Les amoureux du tennis ne s'y trompent jamais: sous ce masque de Zorro se cache l'un des plus talentueux joueurs de ce début de siècle, celui que tout le monde surnomme amicalement "Nole", et que l'histoire du tennis retiendra sous le nom plus solennel de : Novak Djokovic.

Dans la vie, comme sur les courts, Novak est un phénomène. Dénotant par sa bonne humeur, son humour percutant et sa bonne volonté, ce droitier au tennis complet et diversifié sait pimenter, à sa manière, le monde parfois trop glacé du tennis international.

"Les gens m'abordent et me disent que j'ai bon caractère et que j'apporte beaucoup de positif dans le monde du tennis." dit-il."Je suis un clown en général, alors les gens m'en parlent. J'aime cela. C'est quelque chose que je fais pour me relaxer et j'apprécie ma vie autant que je le peux. Mais j'ai mes priorités , j'aimerais qu'on se souvienne de moi  en tant que grand champion et joueur performant."

Son tennis est à l'image de son caractère: affuté et spontané. Sur le court, Novak ne propose jamais deux fois la même chose. Il sait surprendre, innover, diriger, se démarquer, tout en gardant cette fraicheur d'esprit et cette détermination qui en font un joueur d'exception.

"Je n'oublierai jamais le jour où un petit garçon de 4 ans est venu me voir,"." confie son premier entraineur, Jelena Gencic, "avec un sac bien arrangé sur ses épaules, comme les professionnels. Je lui ai demandé qui l'avait aidé à faire son sac, il m'a répondu qu'il l'avait fait lui-même. Et puis, lorsque je lui ai posé la question de savoir ce qu'il voulait faire plus tard, il m'a répondu sans hésiter: Numéro 1 mondial. "


Devenir le numéro 1 mondial... Ses ambitions ont toujours été à la hauteur de son personnage. Au départ, certains prenaient cela pour de l'arroguance, d'autres pour de l'insouciance simple, mais au final, il n'y a que le talent d'un joueur atypique qui se hisse, petit à petit, jusqu'à hauteur des plus grands.

"A chaque fois que je joue Nadal ou Federer, j'apprends quelque chose de nouveau. Comme ce sont les deux meilleurs joueurs de ces dernières années, ils méritent le plus grand des respects. C'est ce que je ressens pour eux, en tant qu'athlète professionel. Mais dès que nous entrons sur le court, cela devient une autre histoire."

Dans la raquette, Novak Djokovic possède cette touche d'originalité qui révèle les grands noms du tennis international. Ces deux dernières saisons ont été empreintes de sa marque manifeste, après son premier titre en Grand Chelem, à l'Open d'Australie, Novak s'est emparé de deux tournois ATP: Indian Wells et Rome.

"Je crois que Djokovic a gagné en expérience", déclare Roger Federer. "Il bouge bien et joue impeccablement en extérieur, sur dur. Il s'est démarqué à l'Australian Open, et puis à Indian Wells après s'être battu l'année dernière à Shanghai, ce qui fut une belle surprise. En tant que jeune joueur, tu as toujours des hauts et de bas. Et lorsque tu veux atteindre le sommet, tu marques un grand coup, parce que tu n'as aucune limite. Novak a joué très très bien, ce qui nous a tous impressionné."

" Djokovic joue avec une grand confiance, depuis l'Australian Open",
explique le numéro 1 mondial, Rafael Nadal. "Il possède un très bon service qui l'aide à pénétrer dans le terrain, et il a un jeu puissant. C'est un joueur difficile à battre en ce moment."

Malgré les mauvaises langues que la singularité du joueur a  inopinément aiguisé, les vrais spécialistes du tennis, eux, ne s'y sont jamais trompés: Le jeune Serbe a tout d'un géant.

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