Le magazine mensuel Tennis Info publie une interview du tricolore Benoit Paire dans son numéro 446.Un entretien particulier pour un joueur particulier dont voici un extrait:
En juillet dernier, vous avez fait votre entrée dans les cinquante meilleurs joueurs du monde. Est-ce que vous vous attendiez à un tel destin quand vous avez débuté le tennis ?
Franchement, pas du tout ! Je me suis retrouvé 47e et encore maintenant ça me fait bizarre. Je n'ai pas l'impression d'avoir beaucoup changé, à part au niveau du comportement où j'ai pas mal changé. Mais sinon au niveau du jeu, quand j'étais -2/6, -15, j'ai l'impression que ce n'est pas si vieux. Je suis très content, mais jamais je ne me serai imaginé à ce classement-là. C'est ce qui est un peu dur en ce moment : pour passer les étapes au-dessus, il faut se convaincre qu'on peut le faire.
C'est mentalement que ça se joue ?
Oui. J'ai beaucoup évolué là-dessus depuis que je suis tout petit. Je m'énervais beaucoup, tout le monde le sait. J'avais un comportement parfois vraiment limite. J'ai changé dans le bon sens. Je m'exprime toujours un peu, mais j'arrive maintenant à être calme à des moments importants, à rester concentré tout au long d'un match. Et c'est pour ça que je me retrouve dans le top 50.
Reprenons depuis le début. Comment avez-vous découvert le tennis ?
Mon père était prof dans un tout petit club à Avignon, les cheminots d'Avignon. Mon frère y jouait aussi. Alors forcément, à l'âge de cinq ans, j'ai pris la raquette à mon tour. Ça m'a plu de suite. Mais direct, j'ai eu ce caractère difficile. Je n'acceptais jamais de perdre. Même pas un point. Je boudais. Puis j'ai intégré une structure pilotée par Alain Barrère, à Montplaisir. Il m'a entraîné jusqu'à mes 16, 17 ans. Il m'a quasiment tout appris au niveau de la technique. Mais je l'ai fait craquer pas mal de fois avec mon caractère. Il a pris sur lui pour que je continue le tennis.