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25 décembre 2009 5 25 /12 /décembre /2009 21:19
Il y a un temps pour l’action et un temps pour le repos. Si les courts de tennis internationaux ont éreinté la semelle aguerrie des joueurs et essuyé leurs heures de gloire comme de déception, le moment est enfin venu de passer au bilan d’une année 2009 particulièrement chargée en émotion que les principaux protagonistes auront, chacun, marqué à leurs manières.

Pourtant, à regarder le classement d’un peu plus prêt, on se croirait presque revenu deux ans en arrière lorsque le trio infernal Federer-Nadal-Djokovic caracolait en tête sans se soucier outre mesure de leurs poursuivants qui traînaient loin derrière avec quelques 2000 points de retard. Mais, malgré les apparences, de nombreux changements auront été à l’honneur dans une saison entamée sur la continuité de la précédente. L’Open d’Australie ne sacrait-il pas le prodige Nadal sous le regard d’un Roger Federer affligé ?

‘Ce n’est pas la meilleure de mes saisons, mais c’est certainement la plus émotionnelle’, a déclaré ce dernier que l’on aura vu plus d’une fois essuyer une larme.

Et si toutes les interrogations tourbillonnaient autour de lui comme autant de poids accablants la chute de l’ancien champion, on voyait déjà se profiler quelques autres joueurs qui allaient chambouler considérablement la donne, grâce à leurs génies respectifs et parmi eux : Fernando Verdasco, Andy Roddick, ou encore Juan Martin del Potro que des victoires dans les tournois plus modestes mettaient doucement en jambe.

Si le Suisse ne se montrait décidément pas sous son meilleur profil, le Serbe Novak Djokovic accusait lui-aussi une entame de saison délicate qui le destituait de son titre à Melbourne et favorisait l’ascension fulgurante de son poursuivant, le Britannique Andy Murray que de superbes prestations installaient solidement à la quatrième place mondiale.

Du côté de Rafael Nadal, tout semblait aller pour le mieux et l’Espagnol brillantissime étendait désormais son pouvoir sur le monde international du tennis qu’il estampait de sa raquette au grand désarroi de ses adversaires qu’autant de pugnacité laissait sur les rotules. Et cela n’était pas prêt de s’arrêter… Après la saison sur dur vint la saison sur terre et, avec elle, l’insaisissable dominance de l’Ogre sur sa surface de prédilection qu’un Novak Djokovic plus habile aura pourtant embrasé de son talent.

Les victoires s’enchaînaient : Monte-Carlo, Barcelone, Rome, et comme les années précédentes, on voyait déjà l’Espagnol soulever le trophée de la porte d’Auteuil pour la cinquième fois consécutive. Pourtant, si le Suisse se faisait discret, il n’avait pas dit son dernier mot pour autant, et contait aux oreilles peu enthousiastes de ses détracteurs qu’il retrouvait progressivement son tennis et s’apprêtait à revenir … Du côté des spécialistes, on n’y croyait plus guère et l’hégémonie de l’ancien n°1 mondial commençait lentement à appartenir au passé.

Mais c’est à Madrid, en Espagne, que le grand Roger Federer avait bien décidé de recouvrer un peu de son talent légendaire que la Boîte Magique exaltait enfin pour le voir renaître de ses cendres et le porter sur la première place du podium. Une première victoire sur terre qu’il n’avait plus goûté depuis le Masters d’Hambourg en 2007 où il avait corrigé son rival Nadal en lui infligeant un lourd 6-0 dans le dernier set, et les prémices d’une confiance retrouvée allaient finalement amener le Suisse à son apogée lors du deuxième Grand Chelem de la Saison.

Si, dans tous les esprits, une finale Nadal-Federer se profilait de plus en plus sur le célèbre central de la Porte d’Auteuil, peu étaient ceux qui entendaient venir la foudre du côté de la Suède sous l’effigie du très controversé Robin Soderling. Car c’est en huitième de finale que le vingt-cinquième mondial exécutait l’impensable en mettant un terme aux quatre ans de règne de l’Espagnol et à ses 31 victoires consécutives à Roland Garros. Une lourde déception pour les fervents supporters du Majorquin mais une défaite qui souriait néanmoins au Suisse. Car ce trophée qu’il convoitait depuis tant d’années devenait enfin sien et le portait à hauteur de l’Américain Pete Sampras sur la liste des meilleurs joueurs de l’Histoire du tennis.

‘Mon plus beau souvenir reste mon triomphe à Roland Garros, parce que je voulais ce titre depuis très longtemps’, a-t-il confié en se replongeant dans ses souvenirs. ‘Gagner à Paris était mon objectif principal, ainsi qu’à Wimbledon bien sûr.’

Et, lorsqu’il est lancé, le Suisse n’a guère pour habitude de s’arrêter en si bon chemin comme en témoignent ses sept années d’ascendance en tête du classement mondial. Après Roland Garros, il enchaînait par une victoire à Wimbledon où il retrouvait cette couronne que lui avait ôté l’Espagnol, un an auparavant :

‘Ca a été fantastique d’enchaîner les deux titres, Paris puis Wimbledon,’a t’il poursuivi ‘C’est un souvenir mémorable, pas seulement sur cette année mais également sur l’ensemble de ma carrière’

Sur la seconde marche du podium, c’est un Andy Roddick particulièrement affecté qui voyait s’envoler une énième chance de réitérer sa victoire en Grand Chelem, malgré une prestation digne de ce nom dont l’Histoire retiendra le score final : 5-7 7-6 (6) 7-6 (5) 3-6 16-14 pour 4h18 de jeu. Et si cette consécration ne trouvait guère de validité auprès des supporters espagnols, c’est en raison de l’absence de Rafael Nadal qui perdait par là-même sa place de n°1 mondial en raison de problèmes autant physiques que personnels.

Chamboulé par le divorce de ses parents et atteint d’une tendinite sérieuse au genou, le jeune joueur de 23 ans accusait le coup terrible d’un enchaînement d’incidents depuis sa villa de Manacor où il tentait de retrouver un peu de son positivisme. De lourdes séances d’entraînement le remettaient petit à petit sur les rails mais ne parvenaient en rien à réanimer sa flamme légendaire. Si de son côté la situation n’était pas au beau fixe, pour Roger Federer le ciel commençait enfin à s’éclaircir et lui offrait même de nouveaux horizons en le gratifiant désormais du statut de mari et père de famille au sein de laquelle il accueillait ses deux premières filles : Charlène Riva et Myla Rose.

Des changements de vie significatifs pour les joueurs, en cette période de solides chaleurs qui traversaient le sol américain et ses six tournois d’exception que clôture l’US Open. Le tableau, très ouvert, mettait en évidence de nombreux joueurs de talent qui n’avaient pas manqué de se distinguer lors des compétitions antérieurs, pour ne citer que l’étonnant Fernando Verdasco dont les prestations sur dur ne cessaient de surprendre et puis bien sûr, Andy Murray installé à la deuxième place mondiale pour la toute première fois de sa carrière.

Pourtant, cette fois-ci le coup d’éclat n’allait venir ni d’Espagne ni d’Angleterre mais d’un joueur tout aussi redoutable, que son jeune âge relègue trop souvent dans l’ombre des plus expérimentés. Certes, Juan Martin del Potro avait prouvé sa valeur à de nombreuses reprises mais semblait manquer d’un zeste de maturité pour rivaliser avec les cadors du circuit. Mais, après avoir sorti Ferrero, Cilic et Nadal, il s’offrait Roger Federer sur le central de Flushing Meadows et soulevait un trophée chargé en symboles que lui-même n’attendait pas aussi tôt :

‘Je pensais que j’allais remporter mon premier Grand Chelem vers 2011 ou 2012,’ a-t-il récemment confié. ‘Mais finalement, c’est venu un peu plus rapidement !’

Resté aux portes d’un sixième titre consécutif, Roger Federer assistait, depuis sa résidence suisse, au triomphe du jeune joueur de 21 ans que les médias du monde entier s’arrachaient pendant que le circuit ATP se préparait progressivement à entamer son lot de tournois indoor.

‘Evidemment, j’aurais aimé renouveler mon titre à l’US Open, mais on ne peut pas tout avoir,’déclarait-il. ‘Il faut savoir se satisfaire de ce qu’on a atteint. Je suis très satisfait de ma saison, même si j’ai le sentiment qu’elle n’a pas été la meilleure. J’ai eu des périodes dans ma carrière où je jouais un tennis de folie, je ne manquais aucun point important, ni aucun revers. J’ai été quand même à deux matchs d’effectuer le Grand Chelem! J’ai joué mon meilleur tennis dans ces tournois, et j’espère bien m’y investir tout autant dans l’avenir.’

Si le n°1 mondial effectuait le bilan de sa saison en Grand Chelem, l’ancien joueur André Agassi en profitait pour publier le bilan de sa vie sportive par le biais d’une biographie houleuse dans laquelle il avouait avoir consommé des produits illicites en 1997. Une attitude que dénonçaient strictement les plus grands et laissaient aux fans de tennis le goût amer de la désillusion.

Pourtant, le monde du tennis ne s’arrêtait pas de tourner pour autant, et du côté français, on faisait preuve de constance grâce à quelques belles victoires, notamment à Metz sous l’estampe de Gaël Monfils ou encore Bangkok pour Gilles Simon et Tokyo pour Jo Wilfried Tsonga. Des titres qui tombaient à pique lorsque les dernières places pour la Finale ATP World Tour étaient encore à prendre. Et à ce jeu, le Russe Nikolay Davydenko se montrait le plus habile lui qui ne manque aucun de ces grands rendez-vous depuis quelques cinq ans.

D’ailleurs, c’est au terme du dernier Masters 1000 de la saison qu’il empochait finalement sa qualification et achevait ainsi, de la meilleure des manières, une année 2009 qui l’avait laissé hors des compétitions durant près de trois mois à cause d’une blessure au talon. Mais le circuit ATP n’officialisait-il pas uniquement la liste des huit qualifiés à la Finale des Masters qu’il honorait également la carrière de deux grands joueurs : Safin et Santoro , jeunes retraités sous les applaudissements du palais omnisport de Paris-Bercy .

‘J’ai été fair-play, je crois’, a confié le Russe, ancien n°1 mondial et titré deux fois en Grand Chelem. ‘J’ai été juste envers tous les joueurs, je ne me suis jamais disputé avec personne, à part une ou deux fois. Globalement, j’ai été sympa avec tout le monde. Je ne me suis jamais plaint de personne. J’aimerais qu’on se souvienne de cela.’
‘J’ai pu profiter le plus longtemps possible de ce métier formidable. Maintenant j’ai envie de laisser la place aux jeunes’, déclarait, de son côté, le Magicien Fabrice.

Et les jeunes auront été à la hauteur escomptée lors de cette fin de saison, sous l’impulsion d’un Novak Djokovic particulièrement dynamique et avide de victoires qui clamait son féroce ascendant en s’emparant à nouveau de sa troisième place mondial, au terme de deux tournois consécutifs, Bâle et Paris.

‘Au début d’année, même si j’ai effectué la meilleure saison sur terre battue de ma carrière, j’ai eu des moments difficiles. J’avais perdu ma concentration’ a-t-il admis. Mais je pense que j’ai pris en maturité aujourd’hui. Physiquement, j’ai consacré de nombreuses heures au fitness et j’ai l’impression de pouvoir dorénavant me lancer dans des matchs en cinq sets.’

Pourtant, c’est bien un manque de fraîcheur qui le laissait aux portes des demis de la Finale ATP World Tour que remportait le Russe Nikolay Davydenko face au champion de l’US Open Juan Martin del Potro. Des matchs d’une intensité rare qui auront fait revivre, l’espace d’une semaine, les confrontations épiques de l’année comme le clash Soderling /Nadal ou encore Del Potro/ Federer. Et si l’affiche en faisaient rêver plus d’un, elle s’avérait tourner un véritable cauchemar pour le Majorquin qui accusaient trois défaites d’affilées et terminait bon dernier de cette Finale mythique.

‘Je n’étais pas pleinement en confiance en arrivant dans ce tournoi, » a t’il expliqué aux journalistes. ‘Dans les moments importants, je n’ai pas bien joué et j’ai fait beaucoup de fautes. La saison se termine sur des surfaces qui ne me sont pas très favorables, mais l’entrainement et le travail intensif vont m’aider à améliorer la situation.’

Aussitôt dit, et le n°1 de l’équipe Espagnole se présentait en Finale de la Coupe Davis face à la République Tchèque. C’est à Barcelone, sous le toit enflammé du centre Palau Sant Jordi qu’il remportait le Saladier d’Argent aux côté de ses compatriotes et gratifiait ainsi son pays d’un quatrième titre sous les acclamations d’un public entièrement conquis.

Rien de tel pour clore une saison 2009 riche en rebondissements qui laisse désormais à nos héros quelques trois semaines de répit méritées et annonce déjà un début 2010 particulièrement tumultueux, avec la remise en jeu de la quatrième place mondial que se disputeront l’Argentin Juan Martin del Potro, positionné à quelques 245 points du Britannique Andy Murray.

‘La prochaine saison s’annonce vraiment intéressante’ a conclu Roger Federer, qui entame à présent sa cinquième année à la tête du classement. ‘Le Masters de Londres a prouvé que tout peut arriver. Il y a des joueurs excellents, qui n’étaient pourtant pas présent à Londres, mais qui peuvent également produire un tennis exceptionnel. Décembre est la période durant laquelle nous pouvons nous entraîner pour revenir encore plus fort l’année prochaine.’

Rien qu’à le lire et on a déjà hâte d’y être…
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