Eurosport revient sur l'évolution du tennis et l'époque où le service-volée était LA technique à maîtriser sur herbe. Aujourd'hui, qu'en reste-t-il? Pas grand chose.... le jeu se développe de telle manière que les joueurs ne viennent que rarement embrasser le filet. L'avis des anciens champions sur la question:
Thierry Champion aura été le révolutionnaire de tennis de papa. Si, si. On célèbrera toujours moins l'anniversaire de son Wimbledon 1991 que celui de sa triple bulle à Roland-Garros contre Bruguera en 1993, mais si les matches auxquels vous assistez en ce moment ont l'allure de combats sur ciment avec le charme de Wimbledon en plus, c'est en partie grâce à lui.
En 1991, Thierry Champion est probablement le plus grand "croco" du circuit (à égalité avec Jordi Arrese et José Aguilera, d'accord). Un inlassable renvoyeur, qui s'est hissé en quart de finale de Roland-Garros en 1990 en écoeurant d'autres crocos, et le type de joueur qui va jouer Wimbledon quasiment à reculons, par obligation professionnelle.
Cette année-là, créant la stupéfaction la plus totale, Champion se hisse en quart de finale du tournoi londonien sans l'ombre d'un service volée, sans l'ombre, même d'une attaque suivie d'une montée. "Quelqu'un avait compté mes volées j'en avais fait deux en cinq matches, se souvient-il dans le dernier numéro du Journal du Tennis. Les seuls que ça énervait, c'étaient les journaux britanniques, qui n'aimaient pas qu'un petit limeur puisse réussir dans le tournoi."
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