Malgré sa défaite en 5 sets contre Roger Federer, le tricolore a effectué une solide prestation en 1/4 de finale de l'Open d'Australie. De bonne augure pour la suite de la saison...
Je n’ai pas oublié le visage dévasté de Jo-Wilfried Tsonga après sa défaite contre Novak Djokovic à Roland-Garros, l’an dernier. Il était touché comme jamais il ne l’avait été après une défaite. Dans un élan d’autoflagellation sans doute accentué par la défaite, il avait pesté contre lui-même : "les gros matches, il y a ceux qui les gagnent et ceux qui les perdent. Moi, je les perds toujours." Jo était trop dur avec lui-même. Parce que ce n’est pas exact. Des gros matches, il en a quand même gagné quelques-uns, y compris dans les grands tournois, y compris face aux meilleurs.
Sous le coup de la déception, il omettait ses victoires contre Nadal en Australie ou celle face à Federer à Wimbledon, pour ne citer que celles-ci. Mais sur le fond, je vois parfaitement ce qu’il voulait dire. C’était une façon pour lui de dire, en Grand Chelem, il y a ceux qui repartent avec la coupe et il y a les autres. C’est de cette façon que j’interprétais sa tirade. Et là, effectivement, il est systématiquement dans le camp des frustrés. Mais celui-ci est beaucoup, beaucoup plus étendu que celui des heureux élus. Ce cercle-là n’a d’ailleurs jamais été aussi fermé que ces temps-ci.