Vendredi 29 Mai
G. MONFILS/V. CRIVOI
6-4 6-3 6-3

Q.Au début du tournoi, ça n'avait pas l'air d'être très bon. Maintenant, comment ça se passe ?
GM. Je ne sais pas, dites-moi ? C’est à chaque fois difficile. Notamment pour moi, parce que j'ai été blessé, c'est vrai, mais aujourd'hui on y croit encore. On peut avoir de bons résultats ici à Roland Garros. Tout ce qui compte c'est d'être très motivé. Maintenant il semblerait que les cieux sont plus cléments pour nous. Mais il faut encore aller plus loin.

Q.Gaël, le prochain tour c'est un peu du déjà vu ; contre Melzer l'année dernière, tu t’en souviens peut-être. Peux-tu nous dire comment tu t’es amélioré entre l'année dernière et cette année ?
GM Quoi, le score ? Je ne sais pas qui a gagné. Il y avait 2 sets à zéro et un break… quelque chose comme ça.

Q. Oui,il a gagné en 3 sets.
GM Je ne savais pas, c'est vous qui me l'annoncez. Je viens de l'apprendre. Lorsque j'étais là-bas, il était en train de jouer.
Vous voulez ma réaction ? Il faut être relaxe, il faut voir.

Q. Je disais que l'année dernière, il a gagné en 5 sets, tu t’en souviens peut-être,tu t’en souviens de ce match ?
GM. Bien sûr, je m'en souviens, il était rapide, il était allé loin. On va bien voir, on a le temps pour voir.
Maintenant je joue contre Jurgen, je le sais.

Q. Tu te souviens d'il y a un an ? Qu'est-ce qui a changé ?
GM. J'ai une mémoire de poisson rouge, je ne me souviens jamais.

Q.Penses-tu qu'il y a un effet Roland Garros sur les Français, les joueurs français ne jouent pas très bien. Pas toi, si je regarde tes résultats l'année dernière, mais en général. Est-ce que l'effet Roland Garros Roland existe ?
GM. Je pense à la nouvelle génération, à chaque fois on parle des Français mais la nouvelle génération, on se débrouille plutôt bien, chaque fois on essaie de passer le premier tour. Je pensais à Mathieu, Montcourt,chaque fois on gagne un tour, on ne joue pas trop mal, Josselin joue très bien,Jo aussi maintenant. Il y a aussi Chardy qui se développe bien. Voilà la nouvelle génération, qui joue toujours bien en France. Je ne connais pas trop les autres, j'étais trop jeune, mais pour nous, la nouvelle génération, ce n'est pas si mal que cela. A chaque fois, on fait un bon boulot je pense.

Q. 2 fois 3 sets, es-tu étonné que ça se passe aussi bien ?
GM. Oui, quand même. Je suis un peu étonné, je suis là, je suis relaxe sur le terrain, je tape bien la balle. Aujourd'hui je me déplaçais un peu moins bien, ça s'est vu, on en a parlé un peu avec Roger. C'était un peu chiant. Mais arriver à 4, 5 semaines, encore une fois, jouer un bon niveau, même si encore aujourd'hui ma concentration été un peu en haut, enbas, être assez solide, 3 sets expéditifs, je suis content et étonné surtout.

Q.Comment peux-tu expliquer qu'hier ça n'allait pas fort, tu étais assez inquiet pour le genou, et qu’aujourd’hui ça aille bien ?
GM. J'ai fait 5 heures de traitement, je les ai comptées ! Hier c'était même l'enfer, c'était la préoccupation, ce n'était que ça. Je me suis réveillé hier, j’avais très mal au genou. Je suis allé à Bachaumont faire une IRM, on est revenu voir le docteur. Avant de faire l'IRM, j'avais déjà fait une heure de glace. Derrière j'ai vu le docteur, on est parti à Bachautmont, l'IRM était moyenne. On a même parlé d'injection. Je n'aime pas trop les piqûres… Ce n'était pas terrible. Il avait la machine Zamar*, j'en ai fait 2 fois, je suis même revenu le soir. J'ai pu voir la fin du match deJosselin, après j’en ai fait encore pendant une heure. Le soir je suis revenu chez moi, j'ai fait de la glace au moins jusqu'à minuit. Ce matin, je me suis réveillé, on a fait de la glace, avant le match j'ai fait une heure de Zamar* encore. Il fallait que ça marche. En même temps l'inflammation est montée ; il pousse un peu ma rotule pour ne pas qu'il y ait de frottement. Cela m’a beaucoup aidé. Encore une fois, aujourd'hui je ne me suis pas super bien déplacé. Je cours, mais latéralement, surtout du côté coup droit, quand je dois reprendre mon appui jambe gauche, je suis un peu plus lent. Je pense que ça s'est vu.

Q. La première fois, tu nous disais que maintenant tu étais dans le tournoi, tu ne te considérais plus comme un joueur blessé. C'est impossible à mettre en pratique.Tu y penses tout le temps, non ?
RGMDès que je rentre sur le terrain, non, vraiment je ne suis pas un joueur blessé. Mais mon avant-match est différent, je l'aborde différemment, je suis avec la nouvelle machine que j'adore, le Zamar*,j'ai la jambe gelée toute la journée et après je cours comme un lapin ! (Rires).

Q.Comment vis-tu ce qui arrive actuellement ? Josselin est en train d'exploser. Comment expliques-tu qu'il ait mis un peu plus de temps que Jo et toi pour percer ?
GM. Je suis très content. Je pense qu'il se met plus à y croire. Déjà avec Jo, on le motive beaucoup, on dit que Joss a le potentiel pour. Des matches comme hier, ça lui donne vraiment confiance. Il faut qu'il croie plus en lui, en ses capacités. Le coup droit que j'ai vu hier,le service, même s’il est un peu costaud, il se déplace quand même assez rapidement. En revers, ça va. Vraiment, je l'avais dit il y a je ne sais plus combien de temps, je vous avais parlé de 4 mecs, on attend encore quelques années. Je vous l'avais dit il y a 2 3 ans, on rigolait. Je me rappelle :« Josselin qui ? Ouanna ? »
Encore une fois, pour Gonzalez, j'y crois vraiment. C'est peut-être un spécialiste de terre battue, le seul truc qui peutle faire pécher, c'est qu'il a fait deux fois 5 sets. Comment il sera mentalement,physiquement ça peut aller, mais mentalement il ne faut pas qu'il se dise« j'ai fait 5 sets, si je perds le premier... »
J'espère que c'est juste le début pour lui, qu'ilva vraiment percer toute au long de cette fin de saison.

Q.Peux-tu nous expliquer la nouvelle machine que tu adores ?
GM. Le Zamar*. Je ne connais sais pas du tout.La fédération l’a acheté il n'y a pas très longtemps. C'est une machine, une espèce de botte qu'ils te mettent sur tout le genou, qui draine, qui masse, et qui envoie du froid. Entre 4° et peut-être 0° pendant 40 minutes, 1 heure.C'est super. Du moins, j'aime bien.

Q. Et aujourd'hui sur le terrain, tu as joué avec de la douleur ou ça te sort carrément de l'esprit ?
GM. Au début, j'ai un peu mal, mais il faut queje me fasse violence, j'ai bien demandé encore une fois, s'il y a une inflammation, ça frotte, ça va me faire mal. Une fois que j'ai dépassé le stade de la douleur, je n'y pense plus trop. Mes appuis sont peut-être un peu plus contrôlés, j'essaie de moins pousser, mais j'essaie d’y penser le moins possible.

Q. Tu étais incertain au début du tournoi. Ce que tu vis aujourd'hui, tu le considères comme du bonus, c’est ce qui fait que tu es aussi relaxe ?
GM. Non, je suis relaxe parce que je me sens vraiment bien. Je tape bien la balle. Je suis un peu gâché de me dire que physiquement je ne me sens pas vraiment à 100 %, mais je suis relaxe parce que je pense que j'ai pris un peu de bouteille, je me sens vraiment bien ici. Et en même temps, je suis étonné de voir le niveau de jeu que je peux produire sans réel entraînement, comme ça, juste en croyant en mes capacités. Je suis content.

Q. Ca peut aller jusqu'où ? Peux-tu tenir 4 sets ? Le sais-tu déjà ?Penses-tu qu'au bout de 3 matches tu vas avoir un coup, et que le manqued'entraînement etc., ça va se payer ? Ou te dis-tu que tu peux continuercomme ça ?
GM. Tennistiquement ça va aller. C'est plutôt physiquement, même à la fin j'étais essoufflé, j'avais du mal à reprendre mon souffle. Apparemment Jurgen est plus explosif, il vient vachementà la volée, il fait plus d'amortis. Ce sera une autre sorte de test le prochain match. Ca répondra un peu à la question.